Interview

Émilie Del Rosso,
Contrôleur interne

Pouvez-vous vous présenter et présenter vos missions et la contribution principale de votre métier ?

J’ai intégré Val Touraine Habitat en septembre 2022 en tant que Contrôleur interne. Contrairement aux croyances, et comme son nom ne l’indique pas, un Contrôleur interne ne passe pas ses journées, caché dans son bureau derrière des piles de documents à contrôler.  

Son rôle est de conseiller et d’accompagner la mise en place des actions nécessaires pour maîtriser les risques auxquels un organisme est confronté et ainsi contribuer à sa pérennité.  

Les contrôles font partis du dispositif mais pas seulement. Tout un panel d’actions de maîtrise existe : renforcer la documentation, faire évoluer les pratiques, revoir la comitologie, suivre de nouveaux indicateurs, former… le champs des possibles est large et ma mission principale est d’aider à identifier les priorités et les solutions les plus adaptées.  

L’outil central du dispositif est la « Cartographie des risques », véritable boussole, elle regroupe et hiérarchise l’ensemble des risques liées aux activités de l’office et oriente les décisions d’actions à venir.  

Le recueil et l’évaluation des risques se fait au cours d’entretiens et d’ateliers de travail collaboratifs. Mon quotidien est donc rythmé par ces derniers.  

Du contrôle interne à la qualité, il n’y a qu’un pas, et je profite de la dynamique du projet de certification ISO 9001:2015 pour avancer avec les pilotes de processus sur la gestion de leurs risques. 

Chaque fin d’année est marquée par l’élaboration du « Rapport de contrôle interne » rendant compte au Conseil d’administration des actions engagées pour sécuriser l’office.



Un mot sur votre parcours, avant votre entrée chez VTH ?

Après des études supérieures de bioingénierie à Toulouse, je me suis orientée dans le contrôle qualité en laboratoire. Déçue par l’environnement aseptisé des blouses blanches, j’ai complété ma formation initiale par un mastère spécialisé dans le management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement qui m’a ouvert les portes du service qualité d’EDF sur Paris.  

Après quelques années en tant qu’assistante qualité, j’ai quitté la grisaille parisienne pour prendre des fonctions de Responsable qualité au sein d’un groupe de protection sociale sur Tours. Aux grès des réorganisations, rapprochements, absorptions, j’ai évolué vers le contrôle interne.  

L’opportunité de rejoindre Val Touraine Habitat s’est présentée après huit années en tant que Contrôleur interne au sein d’un groupe d’assurance. Le dispositif de contrôle interne en place était ronronnant, les valeurs du monde assurantiel de plus en plus discutables, le sentiment d’être noyée dans la masse de 15 000 collaborateurs. 

Il n’en fallait pas plus pour me décider à sortir de ma zone de confort, et, ironie du sort pour un Contrôleur interne, prendre des risques.



Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier actuel ?

La richesse et la diversité des échanges quotidiens. 

Le contrôle interne est une discipline technique basée sur le référentiel Coso[1]mais surtout très humaine.  

Je suis amenée à intervenir à tous les niveaux de l’office sur des problématiques métiers très variées, comme : L’éthique, le RGPD, la notoriété, les ressources humaines, la gouvernance, les règlementations, les fournisseurs…. 

Et pour traiter ses sujets, j’ai la chance de bénéficier des savoirs et d’interagir avec l’ensemble des collaborateurs et des interlocuteurs externes (Commissaire aux comptes, auditeurs de l’Ancols[2], membre de l’USH…).   

J’apprends tous les jours et j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice pour animer un dispositif de contrôle interne et de gestion de risques efficace.  

 

[1] Coso : Committee of sponsoring organizations of the Treadway Commission 

[2]Ancols : Agence nationale de contrôle du logement social